Quand je suis tombée enceinte, j’étais au sommet de ma carrière. Je ne voulais pas de cet enfant parce que je pensais que tout irait de travers. J’ai envisagé de me débarrasser du bébé, mais ma famille et mon mari étaient contre.
Mon mari m’a assuré qu’il assurerait un soutien financier, mais cela ne m’a pas convaincue. J’aimais travailler et je voulais continuer à progresser. La grossesse, l’accouchement et l’éducation d’un enfant n’étaient pas faits pour moi. Cela signifiait être enfermée dans quatre murs et souffrir. Mais la pression de ma famille était trop forte.
J’ai écouté mon mari et j’ai donné naissance à l’enfant. Je n’ai pas pris plaisir à m’occuper de mon fils ; tout me semblait très difficile. J’avais oublié ce qu’était une nuit de sommeil normale car je me réveillais six fois par nuit pour ce bébé. Presque personne ne m’aidait, ni mon mari ni ma belle-mère. Tout ce qui les intéressait, c’était qu’ils avaient un petit-fils, et la responsabilité de s’occuper de lui était sur mes épaules
. Je ne voulais pas de cet enfant. J’ai toujours aspiré à mon travail et à mes collègues. Je voulais désespérément partir quelque part, ne serait-ce que trente minutes pour prendre un café. Mais mon mari ignorait mes souhaits. Il disait : « Tu es une mère, tu devrais rester à la maison avec l’enfant. »
Quatre ans se sont écoulés depuis mon divorce avec mon mari. Après le divorce, il a versé une pension alimentaire pour l’enfant mais ne lui a jamais rendu visite. Quand j’ai demandé à mes parents de s’occuper de l’enfant pendant que j’allais à des entretiens d’embauche, ils ont accepté pour seulement deux ou trois heures, et pas toujours. Plus le temps passait, plus je détestais mon enfant. Il avait ruiné toute ma vie. J’ai quitté mon emploi, mon mariage s’est effondré et mes relations avec ma famille se sont détériorées.
Cet enfant n’a apporté aucun bien dans ma vie. Mon fils a grandi, est rarement resté à la maison, et je ne voulais même pas le voir. Je ne pouvais pas commencer de nouvelles relations parce que les hommes avaient peur de s’engager avec une femme avec des bagages. Voilà comment je vis, si l’on peut appeler cela vivre.
