Les médecins ont admis ma mère à l’hôpital alors qu’elle était enceinte et sur le point d’accoucher. Dans sa chambre, ils ont placé une jeune femme qui semblait plus âgée que son âge. Il s’est avéré qu’elle avait grandi en tant qu’orpheline, n’avait pas de mari et venait d’un milieu rural.
Elle était dans un état critique, et le personnel médical la traitait durement et injustement, en partie en raison de son origine rurale. Elle était en huitième mois de grossesse et présentait un risque élevé de fausse couche. C’était une femme très séduisante avec de longs cheveux épais tressés en une natte et de grands yeux bleus.
Elle était pleine de vie et de gentillesse. Elle s’est liée d’amitié avec ma mère. Elle avait un caractère fort, ce qui la rendait chère à ma mère. Mon père apportait diverses friandises à ma mère, comme des mandarines, des pommes et des bonbons en chocolat, et ma mère partageait tout avec elle. En attendant que leurs enfants naissent, elles ont échangé leurs adresses pour pouvoir se rendre visite.
Une nuit, son état s’est brusquement détérioré. Quand ma mère s’est réveillée, elle a vu de nombreux médecins et infirmières dans la chambre. La femme enceinte avait l’air très malade, et ils l’ont emmenée sur une civière. Elle n’a pas survécu à l’accouchement de son fils. Ma mère venait juste de donner naissance à des jumeaux et hésitait à dire à mon père qu’elle voulait adopter l’enfant de l’autre femme.
Elle craignait que mon père désapprouve et que l’enfant finisse dans un orphelinat, comme sa mère. Mais mon père a pris la bonne décision d’adopter l’enfant. Les médecins ont enregistré le garçon comme le troisième enfant né de ma mère. Sa mère biologique apparaissait souvent dans les rêves de ma mère, lui donnant de précieux conseils.
Récemment, mes parents ont décidé de dire à l’enfant qu’ils n’étaient pas ses parents biologiques. Après cette révélation, son attitude envers nous n’a pas changé ; il est devenu plus attentionné et dévoué envers notre mère.
